Dans cette région, on trouve six espèces de couleuvres et une de vipères. Elles ont peu en commun, leurs livrées sont différentes et leurs habitudes aussi. Seul un aspect les réunit: elles sont toutes des proies possibles pour le circaète Jean-le-blanc.
Mes statistiques m’ont permis d’établir une hiérarchie des proies.
Au premier rang du menu du circaète Jean-le-blanc, on trouve la couleuvre jaune et verte.
Celle-ci représente plus de 70 % de ses victimes. C’est une couleuvre agile et agressive, spécialisée dans la capture des lézards et des lézards verts.
À la deuxième place de ce menu, on trouve la couleuvre à quatre raies, qui peut atteindre des dimensions de tout respect. Certains bergers affirment en avoir vu des spécimens de 3 m.
Cela est peut-être un peu exagéré, mais 2 m ne sont pas une longueur exceptionnelle parmi les exemplaires les plus vieux.
Les jeunes sont tachetés de noir et ressemblent aux vipères, les adultes sont marrons avec quatre stries sombres sur les côtés. La couleuvre à quatre raies est un serpent constricteur, qui tue ses proies en les étouffant avec ses anneaux. Ce genre de repas peut la rassasier pour trois semaines ou plus.
À la troisième place figure la couleuvre d’Esculape, autre chasseur de rongeurs très habile.
Et pour finir, d’autres couleuvres, notamment les couleuvres aquatiques, qui quittent les torrents après avoir pondu leurs oeuf, en devenant ainsi de potentielles proies pour les aigles.
Le circaète Jean-le-blanc capture également les vipères à venin dangereux pour lui. Il essaye simplement de ne pas se faire mordre. Dans certaines régions des Alpes et de l’Europe centrale, les vipères représentent jusqu’à 70 % des proies. ( Francesco Petretti)